Relayée par le magazine Madame Figaro, cette publication du site édité par l’Institut national de la consommation a porté sur les fumets, les bouillons et les fonds de veau. Le mensuel paru au mois d’octobre met en exergue une présence importante de sel. Mais ce n’est pas tout. Certaines références renfermeraient aussi des petites quantités de sucres cachés. On vous en dit plus.
Des bouillons jugés trop salés
Dans ce comparatif, 60 Millions de consommateurs s’est principalement intéressé à la teneur en sel des bouillons. Au total, 34 références disponibles dans le commerce ont été analysées. Y figurent les fonds de veau, les bouillons de légumes et de volaille, ainsi que les fumets de poisson.
Conclusion : 9 produits parmi les 11 bouillons de volaille examinés n’ont pas la moyenne. Les bouillons de légumes s’en sortent un peu mieux, mais 6 références sur 12 contiennent tout de même trop de sel.
Comme le rappellent nos confrères de Medisite, l’Organisation Mondiale de la Santé préconise une consommation inférieure à 5 grammes de sel au quotidien pour l’adulte. Le centre d’essais comparatif a donc effectué un calcul pour une quantité de 150 millilitres de bouillon reconstitué, soit l’équivalent d’une portion, et a présenté un pourcentage des apports journaliers recommandés. De ce fait, il est estimé que la quantité de sel présente dans ces produits oscille entre 0,43 et 1,63 grammes pour 150 ml, ce qui fournirait, selon le magazine, “plus de 25% de ces apports recommandés”.
En revanche, les bouillons de légumes qui indiquent la mention “sans sel” tiennent leur parole et n’en contiennent pas. Le sucre serait également plus présent qu’on ne le pense dans certains produits, mis à part les fumets de poisson. Ainsi, la majorité des références étudiées contiendraient du saccharose ou encore du sirop de glucose. Selon 60 Millions de consommateurs, ces derniers sont utilisés par les fabricants pour “améliorer la cohésion des grains du cube ou de la poudre”, ainsi que pour obtenir une meilleure saveur.
Les bouillons restent un produit transformé
Selon une publication de l’OMS, les produits ultra-transformés sont de plus en plus disponibles et à portée de main. Riches en énergie, avec une teneur importante en acide gras trans, en graisses saturées, en sel ou en sucre, ces derniers peuvent avoir un impact délétère sur la santé lorsqu’ils sont consommés en excès. Le sel, notamment, est lié à l’hypertension et à des risques plus importants d’accidents vasculaires cérébraux et de cardiopathies en cas de consommation abusive.
Dans l’alimentation, il peut provenir d’aliments transformés, soit parce que ces derniers sont trop riches en sel, comme le salami, le jambon, les nouilles instantanées, le fromage, etc., ou encore parce que nous en consommons en quantité trop importante. Ce condiment est également ajouté pendant la cuisson de certains plats, notamment sous forme de bouillons cube, ou encore sur la table pendant les repas, sous forme de sauces ou de sel de table.
Dans ce sens, l’OMS recommande aux consommateurs de prêter une attention plus accrue aux étiquettes des produits afin de choisir ceux dont la teneur en sodium est réduite.
Pourquoi l’excès de sel est-il mauvais pour la santé ?
S’il ne s’agit pas de bannir les bouillons cube ou de prendre des mesures drastiques concernant son alimentation, il peut toutefois s’avérer utile de se montrer plus attentif à la composition de son assiette. En effet, si le sel (en petites quantités) reste nécessaire au bon fonctionnement de notre organisme, l’inverse peut se produire lorsqu’il est consommé en excès. Selon l’OMS, la majorité des gens consomment deux fois plus que l’apport maximal préconisé, avec une moyenne allant de 9 à 12 grammes par jour.
Interrogée par l’Express, Irène Margaritis, chef de l’unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses met en exergue ses effets sur la santé en cas de consommation accrue et notamment son rôle dans l’augmentation de l’hypertension artérielle, facteur de risque des maladies cardiovasculaires. Pierre Meneton, chercheur à l’Inserm, rappelle quant à lui que manger trop de sel entraîne l’élimination du calcium par l’urine. Et si cette dernière n’est pas compensée par d’autres aliments, cela peut favoriser l’apparition de l’ostéoporose.
Ainsi et pour privilégier une cuisine plus saine et naturelle, il s’avère judicieux de privilégier des aliments frais, en commençant par ses bouillons cube.
Comment faire son propre bouillon cube maison ?
Pour optimiser le goût de vos plats et y ajouter de la saveur, il est parfaitement possible de préparer son propre bouillon à la maison. Pour ce faire, il suffit de vous munir des ingrédients suivants :
- 3 gousses d’ail
- 2 carottes
- 1 poireau
- 3 branches de céleri
- 2 oignons
- 1 bouquet de persil
Comment préparer votre bouillon cube ?
1. Pour commencer, pelez les gousses d’ail, les carottes et les oignons.
2. Lavez ensuite vos branches de céleri, le persil et le poireau.
3. Une fois vos ingrédients prêts, coupez-les en petits dés et plongez le tout dans une marmite contenant 1 litre d’eau bouillante.
4. Laissez mijoter pendant 1 heure, puis mixez votre préparation dans un blender.
5. Versez ensuite le mélange dans une sauteuse – sans y ajouter de matière grasse – pour dessécher le tout en remuant pendant environ 10 minutes.
6. Pour finir, étalez la préparation sur du papier sulfurisé et laissez-la durcir dans le réfrigérateur.
Vous n’aurez plus qu’à découper vos cubes pour les utiliser en cuisine !
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